Sujet: T'étais mieux que tout... (Maiden) Ven 19 Juil - 7:45
Du bonheur à l’état pur, brut, natif, volcanique, quel pied ! Mieux que la drogue, mieux que le sexe, mieux que le déhanché d’Emma Peel, mieux que la liberté, mieux que la vie... C'était mieux que tout.
C'était comme ça à chaque fois que j'ouvrais cette putain de porte, que je passais ce hall, que je prenais cet ascenseur, que je voyais le numéro deux sur les boutons correspondant aux étages. A chaque fois je me demandais comment je pouvais être aussi con, comment j'avais pu faire ça. Je revoyais le premier jour où nous nous étions rencontré à cet endroit même, dans cette boite métallique, puis ce premier baiser que j'avais déposé au coin de sa lèvre quand elle s'était arrêtée à son étage et enfin cette fois où nous nous étions embrassés fougueusement avant de rejoindre son appartement sans que nos lèvres ne se décollent une seule seconde. Des fois je prenais les escaliers, il n'y avait presque rien dans les escaliers à raconter. Juste la fois où j'avais du lui remonter ses sacs de shopping parce que l'ascenseur était en panne et qu'elle avait fait bien trop de dépenses à mon gout. C'est comme si elle était partout. Même dans mon propre appartement j'avais cette terrible sensation qu'elle avait laissé une marque rouge partout où elle avait posé ses mains délicates. Mais je faisais comme si de rien était, comme si son fer à lisser n'avait jamais touché le meuble de la salle de bain, comme si ses talons hauts n'avait jamais attendu dans l'entrée, comme si ses sous-vêtements n'avaient jamais traîné dans l'appartement. J'essayais de vivre comme si elle n'avait jamais été plus qu'une simple voisine. Après tout j'avais fauté, moi et seulement moi étais responsable de tout ça.
Je me préparais à manger, comme tous les midis d'ailleurs. Je mettais à chauffer les pâtes et voulant sortir l’égouttoir pour ne pas boire plus d'eau que je ne devais manger de pâte, un souvenir me revint. C'était elle qui l'avait. Un matin où je dormais encore dans mon lit, elle m'avait dérobé tout un tas d'objets, histoire que je revienne les chercher en temps voulu chez elle. Une technique qui selon elle avait beaucoup de temps à être élaborée pour que je vienne la voir plus souvent encore que je le faisais déjà. Toujours dans ma cuisine je soufflais doucement. J'essayais de me souvenir de la liste des objets qu'elle m'avait dérobé mais il y en avait trop. La télécommande du lecteur blu-ray que je n'utilisais jamais ou encore un de mes parfums en avaient entre autre fait partie. Il fallait que je récupère tout ça. Même si je n'utilisais pas ces objets très souvent, sinon je serais allé les réclamé depuis un bon bout de temps, j'en aurais forcément l'utilité un jour et autant tout prendre d'un coup sinon j'allais devoir lui rendre visite tous les quatre matins et je pense pas qu'elle en soit très contente finalement. J'appuyais sur le bouton pour éteindre l'eau de mes pâtes, on sait jamais combien de temps ça va prendre cette affaire, et me dirigeais vers la porte puis vers l'ascenseur. J'appuyais longuement sur le bouton du deuxième et l'engin se mis aussitôt à me descendre jusqu'à ma destination. Le bruit que je connaissais à présent par coeur retentit et les porte s'ouvraient devant moi. Je me dirigeais vers une porte qui m'était plus que familière pour appuyer sur la sonnette. C'était bien elle qui m'ouvrait la porte, heureusement sinon j'aurais surement pété mon cable. Mais elle n'était pas seul. Le mec du premier se tenait derrière elle, en caleçon. Il ne semblait pas prêter attention à ce qu'il se passait par ici, heureusement pour tout le monde. Je finis par reposer mon regard sur le minois de Maisy une pointe énervé par son petit jeu. Le pire c'est que le sourire qui était figé sur son visage semblait être emplit de fierté. Je lui avais demandé bien gentiment d'arrêter avec tout ça mais elle n'avait visiblement pas écouté. « J'ai besoin de mon égouttoir et de tout ce que tu m'as piqué. Pas dans une heure ça serait cool. » Dis-je sèchement. Elle avait réussi, encore une fois, à me rendre jaloux et fou de rage. J'avais qu'une envie, entrer, ramasser les vêtements de se type, lui dire se casser et de lui foutre la paix parce qu'entre eux il y avait strictement rien. Oh si... un gosse, j'avais oublié ce détail un instant.
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Maisy Blackthorne
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Sujet: Re: T'étais mieux que tout... (Maiden) Ven 19 Juil - 20:20
Dernière édition par Maisy Blackthorne le Mar 30 Juil - 21:38, édité 2 fois
Aiden V. Barkley
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Sujet: Re: T'étais mieux que tout... (Maiden) Sam 20 Juil - 6:33
Du bonheur à l’état pur, brut, natif, volcanique, quel pied ! Mieux que la drogue, mieux que le sexe, mieux que le déhanché d’Emma Peel, mieux que la liberté, mieux que la vie... C'était mieux que tout.
« J'ai besoin de mon égouttoir et de tout ce que tu m'as piqué. Pas dans une heure ça serait cool. » J’avais pris le ton le plus froid que j’avais en stock et ça n’avait pourtant pas l’air de lui avoir fait quoi que ce soit. La jeune femme s’était retournée vers son pseudo petit-ami pour l’embrasser fougueusement devant moi. C’était clair, c’était pas jaloux qu’elle voulait me rendre c’était mille fois pire que ça. Si seulement je pouvais le balancer par la fenêtre là tout de suite, je le ferais. Quoique du deuxième c’est limite trop gentil. Oh je sais, je pourrais piquer le fusil à pompe que le gardien exposait fièrement dans sa loge pour lui tirer une balle dans le pied ou dans la tête… non pas dans la tête je ne veux pas un meurtre sur le dos. « Va dans la chambre, je te rejoins dans quelques minutes. » Dans la chambre ? Il va faire quand dans la chambre ? Non mais sérieux, il ne se souvient pas que j’aie dormi dans cette chambre pendant plus de six mois ? Il doit même rester un de mes caleçons dans la commode à côté du lit. Et puis ce ton mielleux avait le don de m’insupporter. « Bonjour à toi aussi. Oui, je vais bien. Merci d’avoir demandé. » Je soufflais légèrement. Elle s’attendait à quoi ? Que je lui saute dans les bras, que je la félicite d’être enceinte d’un moins que rien pour qui elle ne ressent strictement rien ? Nan, mais elle rigole j’espère. On ne me prend pas pour un imbécile moi. « Mes pâtes vont être toutes molles. » La pressais-je. La jeune femme retournait dans son appartement pour chercher ce que je lui avais demandé. Elle laissa la porte grande ouverte. Je n’avais pas tellement envie d’entrer surtout après qu’il ait posé ses pieds sales sur le parquet, mais si ça pouvait la stimuler un peu alors ça serait cool. « Tu sais, un peu de politesse n’a jamais tué personne. Tu devrais essayer, ça te ferait du bien. » J’haussais les épaules. Elle n’avait pas dû le voir, trop occupée à chercher. Je me postais dans le salon et croisais mes bras sur mon torse, non pas nu, je ne fais pas comme certain, je ne suis pas exhibitionniste. J’avais mis mon tee-shirt préféré. Il me semble qu’à une époque elle adorait me voir le porter, mais surtout me l’enlever. A une époque comme on dit. Je la voyais farfouiller sans ses affaires. C’est d’abord ma télécommande qu’elle trouvait dans un de ses tiroirs. Je me souvenais que je l’avais cherché l’autre soir. J’étais seul et je voulais regarder Stars Warz parce que pour une fois je n’avais rien à faire et personne pour squatter chez moi. Puis c’était mon égouttoir, enfin, qu’elle trouvait. Elle mettait dedans tout ce qu’elle pouvait trouver qui m’appartenait. Elle finit par me le tendre et c’est avec plaisir que je l’attrapais. Maintenant plus besoin de venir lui rendre visite. Je lui fis un signe de remerciement de la tête. Je regardais vaguement ce qu’elle avait trouvé et vis de nouveau cette fameuse télécommande. « Ah la télécommande Anaïde a failli venir te la réclamer l’autre soir, elle voulait regarder un blue-ray. Elle n’a pas osé te déranger. » Mytho ! Mais au moins je pourrais voir sa réaction face à tout ça. C’était son tour d’être jalouse, enfin je l’espérais. Elle qui faisait semblant s’être folle amoureuse du mec du premier alors que moi qui la connais très bien, je vois dans ses yeux qu’elle n’a jamais aimé ce type une seule seconde, elle veut seulement que je sois jaloux. Tout ce qu’elle lui dit, ces gestes envers lui et ces baisers, tout sonne faux. Elle n’a jamais rien ressenti pour lui j’en suis persuadé.
Maisy cherchait encore des objets dans l’appartement quand elle trouva quelque chose d’autre qui devait surement m’appartenir. La jeune me tendit une boite noire. Dessus était inscrit mon prénom. Je ne l’avais jamais vu de ma vie, ou alors je l’avais totalement oublié en tirant un trait sur notre relation amoureuse. « Hum. Tu devrais reprendre ça aussi. » Par curiosité je la secouais pour voir si ce qu’il y avait dedans était fragile ou pas. C’était idiot mais c’est ce qu’on appelle un réflexe. « C’est quoi ? » Demandais-je avant de soulever le couvercle.
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Maisy Blackthorne
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Sujet: Re: T'étais mieux que tout... (Maiden) Sam 20 Juil - 23:48
Aiden V. Barkley
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Sujet: Re: T'étais mieux que tout... (Maiden) Mar 23 Juil - 8:02
Du bonheur à l’état pur, brut, natif, volcanique, quel pied ! Mieux que la drogue, mieux que le sexe, mieux que le déhanché d’Emma Peel, mieux que la liberté, mieux que la vie... C'était mieux que tout.
« Ah la télécommande Anaïde a failli venir te la réclamer l’autre soir, elle voulait regarder un blue-ray. Elle n’a pas osé te déranger. » - « Elle aurait pu venir, y a absolument aucun soucis. » Je ne la lâchais pas des yeux, détaillant la moindre réaction, la moindre expression sur son visage, le moindre geste. Je la connaissais par cœur et je savais donc parfaitement qu’elle avait un gros, voir même énorme, problème avec les mensonges. Effectivement elle ne failli pas à sa réputation. Je lisais dans son regard, voir derrière son faux sourire et interpréter chacun de ses gestes, comme lorsqu’elle se croisait les bras sous sa poitrine. Elle était jalouse. Elle ressentait exactement ce que je ressentais pour le mec du premier, dont je ne connais toujours pas le nom et au pire je m’en fou. A la seule différence que moi je n’avais jamais fait attention à ce type avant et que je ne l’avais pas vu comme un rival avant qu’elle se mette avec. Je me souvenais de toutes ces fois où elle m’avait dit qu’elle voulait plus que je la vois, même si je lui disais que c’était une vieille amie, la fois où elle lui avait lancé un verre d’eau dans la figure parce qu’elle m’avait un peu trop approché et avait tenté de me faire un câlin et la fois où elle m’avait tapé une crise de jalousie parce que j’étais allé lui rendre visite et que nous étions seuls chez elle. Disons que j’avais choisi la bonne personne pour la rendre jalouse c’est tout.
J’avais toujours cette boîte dans les mains. J’avais retiré le couvercle noir vernis qui le composait à moitié de l’objet. « C’est, hum. Des vieilles, hum, photos de, hum ... nous. »- « Ok je vois. » Dedans, effectivement, il y avait tout un tas de photos dedans, des photos de nous, des photos de tout ce qu’on avait vécu durant ces quelques mois. La jeune femme en face de moi attrapait la première qui lui tombait sous la main. La photo était l’un de celles que nous avions fait lors de notre journée à la plage. Je me souvenais qu’elle m’avait prévenu des semaines à l’avance pour que je réserve ma journée, elle m’en avait parlé presque tous les jours et était même venue dormir avec moi juste pour que je ne me lève pas trop tard… enfin non pas que pour ça. Cette journée avait été magique et c’était surement l’un de mes souvenirs préférés. « Cette virée à la mer a été l’une des plus drôles de toute ma vie. » - « C’est vrai que c’était super. » Dis-je avec un ton plus agréable et plus détendu. Sur la photo qu’elle avait en main, elle et son magnifique corps dans un superbe bikini. « T’es rayonnante sur la photo… malgré que t’ai faite piquer juste avant. » Et c’était vrai, elle était sublime, comme toujours.
La jeune femme finit par changer de photo. Elle avait cette fois pris une photo de moi à moitié recouvert de sable que son chien m’avait envoyé dessus. Oui il me semble qu’il creusait un trou et envoyait le sable du mauvais côté. En tous les cas ça avait bien fait rire Maisy qui avait même eu du mal à prendre la photo tellement elle riait. « J’avais pas réussi à m’arrêter de rire à ce moment-là. » Un léger sourire s’installa alors sur mon visage à la vu de ce nouveau souvenir. J’avais mon ton froid et décrispé tous mes membres pour me décontracter un peu. « Ton chien sait pas viser en même temps. » A cet instant nous étions plus proches que jamais. Si jamais son mec n’était pas là, je n’aurais pas hésité un instant à faire un pas en avant. Mais en réfléchissant bien, j’avais plus envie de me foutre sur la gueule avec lui comme tout à l’heure. Flemme. Mes pâtes m’attendaient aussi. Je ne savais pas si elle l’avait remarqué jusqu’à ce qu’elle fasse un pas en arrière, le visage tout rouge. Oui elle l’avait remarqué donc. « Bref. Hum, j’pense que tu devrais les reprendre. Elles ne me servent plus à rien. » Je ne comprenais pas trop son raisonnement là. Il y a encore une seconde elle regardait ces photos des étoiles pleins les yeux, une envie folle de revivre tout ça, et là elle me dit qu’elle voudrait bien s’en débarrasser parce qu’elle les trouve inutiles. Autant dire qu’elle avait envie de me les mettre sous le nez pour voir si je regrettais cette époque. Dans tous les cas, quelque chose était louche dans son comportement, sa manière de réagir. Je haussais simplement les épaules avant de répondre. « Pourquoi tu les as toujours si elles sont inutiles ? » J’avais été direct sur ce coup. Je feuilletais rapidement les photos et tombais sur une qui m’interpella directement. Une photo de nous deux, prise par moi étant donné qu’on voyait mon bras sur le côté. Nos lèvres étaient collées les unes aux autres et semblaient ne jamais pouvoir se détacher. Nos corps étaient collés, comme si nous ne faisions plus qu’un. Si on m’avait demandé de revivre cet instant j’aurais dit oui sans hésiter. Je refermais la boîte et lui tendis la photo. « Gardes celle-ci au moins. » Je ne savais pas vraiment pourquoi je faisais ça. Peut être que je voulais qu’elle sache que j’étais toujours là et qu’il n’y avait pas photo entre son nouveau mec et moi. Ou alors c’était un message subliminal. Vas savoir ce qu’il m’était passé par la tête en lui donnant cette photo de nous.
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Maisy Blackthorne
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Sujet: Re: T'étais mieux que tout... (Maiden) Ven 26 Juil - 22:55
Aiden V. Barkley
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Sujet: Re: T'étais mieux que tout... (Maiden) Mar 30 Juil - 8:23
Du bonheur à l’état pur, brut, natif, volcanique, quel pied ! Mieux que la drogue, mieux que le sexe, mieux que le déhanché d’Emma Peel, mieux que la liberté, mieux que la vie... C'était mieux que tout.
Ça avait été une journée chez moi des plus banales, nous avions regardé un film de fille dont je ne me souviens absolument pas le titre, j’avais cédé pour lui faire plaisir, nous avions ensuite mangé des pâtes faites à deux et avec amour s’il vous plait. Comme toutes les journées ensemble, nous n’avions pas arrêté de rire, de se trouver puis de se chercher avant de se trouver à nouveau. Elle avait sans cesse cherché la moindre attention de ma part et de mon côté j’avais tout fait pour la satisfaire au maximum. Puis dans un moment d’inattention elle s’était échappée discrètement pour prendre son appareil photo. Elle avait pris des dizaines de photos. Parmi elles, celle qu’elle tenait à cet instant précis entre ses mains. Je regardais la tête de la jeune femme à la vue de la fameuse photo du baiser. Je la sentais se décomposer intérieurement et intérieurement aussi je savais que j’avais réussi ce pourquoi j’avais fait ça. Oui j’avais réussi à la faire réagir, elle savait que j’étais encore présent même si elle était avec ce connard du premier. C’était comme pour lui dire que j’étais encore en compétition et que comme toujours j’allais gagner. Jusqu’à présent je m’étais fait discret mais depuis cet instant précis j’en avais plus envie. J’avais envie d’elle autant qu’il y a quelques mois, autant que la première où je l’avais rencontré. Elle devait être à moi c’était comme ça et pas autrement. Ça ne voulait pas dire que j’allais laisser ma fierté de côté, ô que non. Je suis un homme je me respecte, j’ai des principes, inutiles de se rabaisser pour avoir une femme, on a toujours d’autres moyens de pression et techniques d’approche.
« Il parait que les plus belle histoires d'amour sont celles qu'on n'a pas eu le temps de vivre. Peut-être alors que les baisers qu'on ne reçoit pas sont aussi les plus intenses. » Avait dit une célèbre new-yorkaise. Effectivement, en six mois, je n’avais pas vu une seule heure, une seule minute, une seule seconde passer. Comme si quand j’étais avec elle le temps s’arrêtait. Pourtant depuis le cours du temps avait repris. J’avais fait le con et aujourd’hui je devais assumer mes erreurs, m’expliquer. « Pourquoi ? » Demandait-elle. C’était surement le jour que je redoutais le plus depuis des années, pire que le soir où mes parents étaient venus me chercher au commissariat, pire que la fois où j’avais redouté dormir dehors après m’être fait virer de chez moi. Qu’est-ce que j’allais bien pouvoir lui dire hein ? Les histoires à deux balles c’était inutile avec une fille comme elle et surtout avec une fille pour qui j’avais autant d’affection. C’était pas un coup d’un soir à qui je devais dire qu’entre nous ça le ferait pas, c’était LA fille, celle qui avait presque réussi l’impossible c'est-à-dire faire enfin quelque chose d’un minimum mais vraiment d’un minimum bien avec moi. « Je…euh. » Hésitais-je. « Pourquoi t’es allé voir ailleurs ? » Je laissais un blanc s’installer avant que la jeune femme en face de moi reprenne. « Je … j’ai jamais eu de vraie raison. Pourquoi ? Pourquoi t'as été voir ailleurs alors que moi ... Moi, j'étais là et que j'aurai fait n'importe quoi pour toi ? » Il était vrai que je lui avais encore jamais expliqué mon geste. Geste que j’avais essayé d’oublier depuis. Chaque minute passé avec cette fille j’avais essayé de les enfouir au plus profond de moi pour passer à autre chose mais non je n’avais pas réussi à les oublier. Je me souvenais encore parfaitement de chaque seconde de ce soir là, comme si je devais payer mon erreur le prix cher. Evidement je ne pouvais pas lui dire tout ça, au risque de la blesser encore plus et j’en avais déjà assez fait pour le moment. Je me contentais d’hausser les épaules et de lui faire la réponse la plus courte que j’avais sous le coude. « Je sais, je sais tout ça. » Je ne bougeais pas de ma place, c’était comme si j’allais prendre racine sur cette lame de parquet là. Je la laissais encore une fois continuer son discours pour mieux répondre après. « Franchement, j'te comprends pas. On était pas bien ensemble ? T'en voulais plus ? Tu m'aimais pas ? T'avais peur ? Ouais, explique-moi parce que là ... je comprends vraiment pas. » Je levais mon regard que j’avais baissé un instant plus tôt vers le sol, vers elle. « Honnêtement ? J’avais bu, je sais que c’est l’excuse la plus pitoyable du monde, qu’il en faudra plus pour effacer tout ça mais pourtant c’est vrai. Et puis… » Je soupirais doucement. « Et puis je suis un vrai connard. On a bien dû te le dire ça à un moment ou à un autre non ? Mon frère il t’a pas dit que j’étais pas fréquentable. J’ai un casier judiciaire en plus. » J’avais pas envie de rejeter une partie de la faute sur elle mais pourtant c’est bien ce que je venais de faire en disant qu’il aurait fallu qu’elle fasse plus gaffe à ce qu’on dit de moi dans le quartier. Même si cette information avait dû pas mal trainer dans le coin depuis que j’avais emménagé dans cet appartement. « Je regrette, je suis désolé pour tout ça. Je sais que c’est un peu tard pour le dire mais je voulais que tu le saches. J’ai jamais regretté autant un truc de ma vie, même la fois où mes parents m’ont foutu dehors j’ai pas autant regretté de m’être fait prendre par les flics. » C’était surement la première fois de ma vie que j’étais aussi sincère et aussi sérieux en même temps. Même quand je disais à mon frère que je l’aimais j’y mettais un petit ton sarcastique pour que ça passe mieux et pour pas passer pour le sentimental de service, ça fait trop meuf. « Ouais… tu méritais pas ça mais moi je mérite de t’avoir perdu c’est comme ça… Un type comme moi peut pas avoir une fille aussi bien que toi. » Je faisais un pas vers elle et passais ma main sur son visage avec le plus de douceur possible, comme je le faisais autrefois…